mardi 27 janvier 2015

GRANDE OCCAS - Cobéa

Vendredi dernier, nous avons pris le chemin du 14ème arrondissement pour tester le restaurant Cobéa, un macaron à son palmarès. J'avais lu de bonnes critiques ça et là et étais impatiente de découvrir un nouvel univers.

D'après les photos que j'avais vues, nous n'allions pas nous pâmer sur la décoration. Et c'est rien de le dire, la salle est en effet restée coincée dans les années 80/début 90.

Nous l'oublions cependant relativement vite, grâce à un service très attentif et très efficace qui va enchaîner les 8 plats du menu dégustation à un rythme soutenu.

Nous commençons par deux mises en bouche, visuellement intéressantes, malgré mes photos qui ne leur rendent pas justice (la faute à un éclairage tamisé et mon téléphone qui remplaçait mon appareil photo ce soir que j'avais oublié) elles n'ont pas un grand intérêt gustatif : le beignet à l'encre de sèche et crevette à l'aigre douce a beaucoup trop de pâte à beignet, trop lourde et sans goût d'encre de sèche et un mélange carotte, noix de coco, coriandre et cumin, un gentil mélange végétal, sans plus.



Nous commençons par une première entrée : gnocchi, jambon cru, parmesan et truffe. Rien d'original dans ce plat mais de la simplicité et de la gourmandise.


Nous poursuivons avec de la dorade accompagnée de bananes plantains frits et de piment. Le poisson est présenté dans une feuille de bananier mais il n'a pas été cuit dedans, il n'en a donc pas le parfum. Ceci est franchement dommage car si on utilise le piment qui est servi avec, il écrase complètement le poisson et si on n'en met pas, le plat manque cruellement de saveur. Enfin, la cuisson du poisson laisse à désirer. Le mien est tout juste cuit et du coup froid, quant à celui de L'Homme, il est cru. Le maître d'hôtel a essayé de nous fournir une excuse foireuse, genre "c'est la cuisson voulu par le chef", mais devant notre insistance, il a fini par le ramener en cuisine pour qu'il soit cuit.


Nous enchaînons avec une Saint-Jacques dans un beignet de satay avec une confiture d'algue et une purée de céleri. Le mélange est intéressant mais je trouve une fois encore qu'il y a trop de pâte à beignet et ma Saint-Jacques a subi une légère sur-cuisson. Celle de L'Homme est en revanche nickel.


Nous finissons les poissons avec du barbue, accompagné d'encornets, de fenouil cuit et cru, d'une pâte de citron et d'une émulsion de bulot. Enfin, un plat que nous apprécions ! Le mélange est harmonieux, goûteux et les cuissons respectées.


Nous passons ensuite à un plat de viande : du pigeonneau fermier, avec des crosnes, une purée de panais et un condiment à la clémentine. Deuxième plat agréable qui doit beaucoup à la très belle sauce au café qui l'accompagne. Seul bémol, la quantité de pigeonneau qui se résume à 2 bouchées. Franchement chiche.

Et pourtant, c'est 2 fois plus que le plat suivant de ris de veau, servi dans une coque d'oignon rouge avec une quenelle de brocoli aux amandes et de semoule. C'est vraiment du foutage de bippppppppppp. Il y a vraiment une seule petite bouchée de ris de veau, pas une de plus, pas une de moins. Et il ne faut pas la manger avec l'oignon rouge car ce dernier prend complètement le dessus. Pour ne rien arranger, ma bouchée était correctement cuite mais celle de L'Homme était beaucoup trop cuite. Le ris de veau n'avait plus rien de moelleux.


Nous passons ensuite au fromage et là, nous avons une belle surprise. Enfin un plat original et plein de créativité. On nous avait annoncé du brie à la truffe. On pensait qu'il s'agirait d'un brie coupé en deux dans lequel des lamelles de truffe auraient été déposées. Il n'en est rien. On nous apporte le brie travaillé en crème avec des éclats de truffe et une émulsion à la truffe. Une petite tuerie.


Nous terminons avec notre dessert qui se compose d'un côté d'un sorbet au citron, à la citronnelle, au gingembre, à la grenade et à l'ananas (mélange frais et agréable) et d'un autre côté, des mousses au chocolat et fruit de la passion (gentil, mais un petit peu écœurant).


Verdict : malgré de belles assiettes, qui donnent envie, il n'y a pas de créativités dans les plats, et sans aller jusque là, en fait, il ne se passe tout simplement rien en bouche, pas de plaisir et forcement, encore moins,de magie (à l'exception du crémeux de brie).
Les cuissons ne sont pas maîtrisées, c'est au petit bonheur la chance et ne parlons pas de certains plats qui sans leur nom ne serait pas identifiable tellement l'assiette est vide.
Franchement dommage. Est-ce que nous n'avons pas eu de chance ce soir là ?

Le Cobéa 
11 rue Raymond Losserand - 75014
4, 6 ou 8 recettes (79€/99€/119€)

dimanche 18 janvier 2015

EXPO - Niki de Saint Phalle

Dernière ligne droite au Grand Palais pour avoir aller voir la plus grande rétrospective consacrée à Niki de Saint Phalle.

Pour ceux qui hésiteraient, voilà un petit aperçu des œuvres qui y sont présentées.

On commence par des tableaux-assemblages où coexistent 2 atmosphères contradictoires : la violence et le chaos d'un côté, le jeu et la joie de vivre de l'autre.



On poursuit avec ces Mariées, Accouchement et Prostituées.




Pour arriver enfin à ses fameuses Nanas, joyeuses et puissantes, manifestent d'un nouveau monde dans lequel la femme détiendrait le pouvoir.

En polyester, en papier mâché, en mosaïque ou en ballon, c'est le Nana Power. Niki disait que ses "sculptures représentent le monde de la femme amplifié, la folie des grandeurs des femmes, la femme dans le monde d'aujourd'hui, la femme au pouvoir."






On découvre ensuite des sérigraphies reprenant pour la plupart des cartes que Niki envoyait à ses amis.



Et c'est enfin au tour de ces autres œuvres emblématiques, à la carabine, desquelles elle disait "J'ai eu la chance de rencontrer l'art parce que j'avais sur un plan psychique, tout ce qu'il faut pour devenir une terroriste. Au lieu de cela, j'ai utilisé le fusil pour une bonne cause, celle de l'art."




L'exposition se termine par des maquettes et diverses sculptures.




Verdict : cette rétrospective est vraiment complète. On y découvre tout le scope artistique de Niki de Saint Phalle, dans une belle scénographie.

Ma pimprenelle qui avait étudié l'artiste à l'école était ravie de voir en vrai les Nanas et son frère a suivit avec plaisir car les œuvres engagées de l'artiste, vu par les yeux d'un enfant de 5 ans, sont tout simplement gaies et ludiques.

Niki de Saint Phalle au Grand Palais
3 avenue du Général Eisenhower - 75008
Jusqu'au 2 février - de 10h à 22h (fermeture à 20h le dimanche et le lundi). Fermeture le mardi.
13€ - gratuit pour les moins de 16 ans.

dimanche 4 janvier 2015

SPECTACLE - Les élans ne sont pas toujours des animaux faciles

L'année commence bien .... bô-papa a décidé de nous débarrasser passer un peu de temps avec les minus. Je file alors sur mon ami Théatre Online afin de nous trouver une ch'tite sortie et jette mon dévolu sur :


Le pitch est assez alléchant :
"Dans une atmosphère cosy, 3 musiciens en costume-cravate et le verre à la main, jouent, chantent et conversent de tout et de rien. L'un d'eux veut se débarrasser d'un bout d'arc-en-ciel, un autre prétend avoir vu Verlaine hier soir ...Un univers décalé, élégant et absurde, rythmé par des chansons allant de Trenet à Eddy Cochran, de Nougaro à Gershwin. Sérieux, s'abstenir !"

et les critiques sont toutes unanimes :
Télérama "Délicieux et désopilant"
Le Monde "Simple et féérique"
Le Parisien "On rit, on swingue"
Libération "Les sketchs déjantés de Laurent Serrano ne manquent pas de swing"
Les échos "Des élans de rêve"
et bien d'autres encore.

Pour l'occasion, j’entraîne mon frère et ma belle-sœur, sûre que nous allons passer une bonne soirée.

Verdict : C'est décalé, ça c'est le moins que l'on puisse dire ! Mais ...c'est soit trop soit pas assez. Du coup, c'est rarement drôle, cela reste juste absurde, sans queue, ni tête donc sans grand intérêt.

Les comédiens/musiciens ne sont pas de plus des chanteurs exceptionnels or comme ils ne réinterprètent pas les morceaux mais les chantent normalement, cela n'a rien d'extraordinaire.
Seuls 2, 3 morceaux a cappella sont réarrangés avec humour. Ca swingue donc gentillement mais sans plus.

Nous sommes restés tous les 4 pantois devant ce spectacle. Nous n'avons pas passé un mauvais moment mais nous n'avons pas passé un bon moment non plus....

Les élans ne sont pas des animaux faciles
Théâtre Michel - 38 rue des Mathurins - 75008
Jusqu'à fin mars